Matériaux biosourcés : les avantages pour une isolation en toiture
Lorsqu’il est question d’isoler un bâtiment, priorité est donnée au traitement des déperditions en toiture. Majoritairement, le matériau mis œuvre est la laine de verre. Et si vous choisissiez de vous tourner vers des matériaux biosourcés pour une isolation en toiture?
L’isolation en toiture grâce à des matériaux biosourcés
Guide de l’habitat durable en Seine Saint-Denis, 2010: « L’isolation est la priorité dans un projet de rénovation. En effet, elle sauvegarde l’énergie, quelle que soit son origine. La protection thermique ou « le manteau » crée un rempart intérieur/extérieur protégeant l’habitation des déperditions de chaleur en hiver, et préservant la fraicheur en été. L’isolation évite également les condensations et l’impression désagréable de « mur froid » qui oblige à surchauffer l’air pour conserver un niveau de confort suffisant. Dans le cas d’une maison individuelle, 30% de la chaleur est perdue par le toit, 25% par les murs, 20% par le renouvellement d’air, 13% par les vitres et 7 % par le sol. »
Si vous en avez le projet en tant que particulier, entreprise ou collectivité, adoptez les matériaux biosourcés! Plus performants pour le confort d’été, ils cherchent à se différencier des laines minérales et des isolants synthétiques par de meilleures qualités environnementales*.
Exemples courants en Ile-de-France : le chanvre en vrac s’utilise pour isoler les combles perdus, les panneaux de fibre de bois pour des combles aménageables avec un pare-pluie extérieur et un pare-vapeur intérieur. Ce n’est qu’un exemple; de nombreuses informations et comparaisons sont consultables comme dans les documents et sur les sites aux liens repris ci-dessous.
L’isolation avec matériaux biosourcés : quels critères de choix?
Mon conseil est de questionner les artisans qui interviendront sur les matériaux disponibles localement et qu’ils savent mettre en œuvre, tout cela en fonction de votre projet (isolation par l’extérieur ou par l’intérieur, combles perdus ou aménageables) et de la nature des structures du bâtiment à isoler. Il est recommandé de définir le plus tôt possible l’isolant souhaité afin de mettre en œuvre un système constructif approprié.
Recherchez pour les matériaux disponibles:
- un pouvoir isolant R élevé, soit un coefficient de conductivité thermique λ lambda faible **
- un temps de déphasage idéalement de l’ordre de 10 heures (temps de restitution de la chaleur accumulée par le matériau)
En fonction du matériau choisi, vous trouverez des avantages additionnels dans les matériaux biosourcés :
- isolation acoustique
- régulation hygrométrique
- amélioration de la qualité de l’air intérieur
- résistance naturelle aux insectes, aux champignons parasites
Et bien sûr, intégrer vos contraintes économiques et techniques:
- budget alloué et subventions mobilisables
- facilité d’accès
- nature des structures existantes
Le choix des matériaux biosourcés pour l’isolation conditionne la performance
Le choix de matériaux efficaces est une condition nécessaire à l’obtention du niveau de performance final. Prêtez aussi attention à chaque jonction entre les matériaux pour supprimer les passages d’air à ces endroits (appelés ponts thermiques), et assurer ainsi une bonne étanchéité de l’enveloppe du bâtiment.
Enfin, dans la vie du bâtiment, le percement de l’isolant lors de travaux ultérieurs affectera sa performance. On peut penser au passage des réseaux électriques pour de l’éclairage ou l’ajout de prises de courant, à la création de conduits ou de grilles d’aération lors de l’installation d’un poêle, la pose d’une fenêtre de toit, etc. Tous ces aménagements ont un impact défavorable sur le confort d’été. Connaître les principes de construction et de fonctionnement du bâtiment que l’on habite permet d’assurer le maintien de sa performance aux cours de années.
*On entend ici: un bilan carbone meilleur, une énergie grise plus faible, un moindre recours aux ressources naturelles épuisables et la possibilité de réutilisation des matériaux à valeur équivalente à faible consommation d’énergie.
** R: résistance thermique, pouvoir isolant ou encore capacité du matériau à empêcher la chaleur de traverser sa surface. R est inversement proportionnel à λ lamda (R=e/λ où e est l’ épaisseur du matériau). λ : capacité du matériau à conduire la chaleur. Pour un isolant, on cherche un matériau qui conduit peu la chaleur donc un lambda petit.
Sources:
https://www.picbleu.fr/page/qu-appelle-t-on-dephasage-thermique-pour-l-isolation
https://conseils-thermiques.org/contenu/comparatif_isolants.php
https://www.monequerre.fr/comparatif-isolants-thermiques-exterieurs/
https://materiaux-namur.com/magazine/322/La-conductivite-thermique-des-isolants
https://www.apc-paris.com/actualite/lemploi-materiaux-biosources-pour-meilleur-confort-dete
https://www.batirpourlaplanete.fr/wp-content/uploads/2015/08/Guide-materiaux-biosources.pdf
https://www.materiaux-naturels.fr/dossier/56-isolation-murs-par-interieur-tutoriel
https://nouveau.seinesaintdenis.fr/Guide-de-l-habitat-durable.html
@Celia Dérijard, design architectural écologique et son réseau